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10/07/2024SR fête sa troisième année ! 15/06/2024version n°8 par ravenkroft & harbinger. 10/07/2023SR fête sa deuxième année ! 10/07/2022SR fête sa première année ! 10/07/2021ouverture du forum. 04/06/2021lancement officiel du projet.
Sujet: i can never leave the past behind (léandre) Sam 4 Mai - 22:41
I can never leave the past behind
— avec léandre & zephÿr —
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Arrivant à une vitesse un peu trop brusque, Zephÿr gare sa moto devant la petite maison du quartier nord. Quartier dans lequel il a élu domicile depuis qu'il a passé quelques mois à vivre avec son frère, il a appris à l'apprécier. D'ailleurs, il espère que Johan est là, en plein samedi après-midi. Le sorcier s'est autorisé une pause d'une heure ou deux pendant les répétitions, juste pour se rendre ici. Il a en sa possession quelque chose qui lui appartient, et il a bien trop longtemps hésité avant de lui rendre. Enfin, disons plutôt qu'il a planqué la dite-chose chez lui et qu'il est retombé dessus récemment, ayant totalement oublié son existence avant aujourd'hui.
Une boîte de taille moyenne d'une brillance à couper le souffle dans les mains, le sorcier s'approche de la porte d'entrée. Il respire un bon coup. Cette boîte mentionnée plus tôt appartient à son frère. Il l'a emportée avec lui, quand il est parti une fois ses 18 ans atteints, dans l'espoir d'avoir quelque chose à remettre à Johan quand il le retrouverait. Ce moment là n'est jamais arrivé. Alors, maintenant qu'il a remis la main dessus, il se doit de lui rendre. C'est important pour Zephÿr, pour pouvoir avancer, surtout en ce moment où il essaye de réparer les choses (ou les personnes) importantes dans sa vie. Comme il le peut, en tout cas.
Enfin arrivé devant la maison, le sorcier toque à la porte plutôt que de sonner. Il est un poil brusque. « Johan ? C'est Zephÿr. » Il ignore si le libraire est présent ou non, il n'a même pas pensé à checker s'il travaillait ou pas à cette heure de la journée. 18h, est-ce que c'est trop tôt pour rentrer ? Est-ce que les enfants étaient déjà rentrés ? Il l'ignore. Il soupire, fatigué de lui-même et de ses agissements irréfléchis. Il n'aura plus qu'à rebrousser chemin s'il n'y a personne. Une perte de temps énorme.
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Léandre Michaelis
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Sujet: Re: i can never leave the past behind (léandre) Dim 5 Mai - 2:44
I can never leave the past behind
— léandre michaelis & zephÿr rosenberg —
Il était très gentil, son colocataire de chambre. Très gentil, et très silencieux. Mais après avoir passé autant de temps à Alféa, il avait bien besoin d’un peu de calme. Alors il avait envoyé un texto à son père pour lui demander s’il pouvait rentrer ce weekend, et la réponse – affirmative, bien entendu – avait été immédiate. Le vendredi soir, Léo avait alors plié le strict nécessaire pour rentrer chez lui, dans cette petite maison chaleureuse dans les quartiers nord de la capitale où il pourrait retrouver son père et sa sœur. Il avait été très content de retrouver l’un et l’autre, même si les relations avec sa sœur étaient de plus en plus tendues à mesure que cette dernière cherchait désespérément à se rapprocher de leur génitrice. C’était devenu un sujet interdit entre eux, et ils s’étaient contentés d’apprécier la présence de l’un et de l’autre sans se disputer.
Son samedi matin – ou plutôt, fin de matinée – avait bien commencé aussi. Il s’était levé assez tard, profitant de l’absence de bruit pour dormir. Non pas que Lirio soit extrêmement bruyant, bien au contraire ; mais s’il partageait sa chambre avec une seule personne, il y avait une autre chambre dans leur suite partagée, et leur salle commune se retrouvait vite assez bruyante quand plus de deux personnes s’y retrouvaient pour discuter. Zappant le petit-déjeuner, il était sorti en ville pour acheter quelque chose à manger, rejoindre son père à la librairie pour partager sa nourriture avec lui, avait flâné dans les rayons et avait allégé la charge de travail paternelle en s’occupant d’enregistrer et de ranger les nouveaux arrivages de livres dans les rayonnages. Il était chez lui dans cet endroit, et il appréciait l’atmosphère studieuse qui s’en dégageait. Puis il était reparti, pour rentrer chez eux, en se demandant ce qu’il allait bien pouvoir faire. Travailler, sans doute. Sa dissertation d’histoire du monde magique n’allait pas se pondre seule, malheureusement.
Installé à la table du salon pour profiter du silence et de la luminosité, Léo s’était enfermé dans son monde, les écouteurs plantés dans ses oreilles l’isolant du monde réel tandis qu’il prenait des notes, jetant de temps en temps un œil sur son écran où beaucoup trop d’onglets étaient ouverts, celui de la musique perdu au milieu de ce fatras. Il avait perdu le fil du temps, trop concentré sur ce qu’il lisait et sur ce qu’il écrivait, passant d’un onglet à l’autre pour retrouver les points importants qu’il avait mentalement notés. Mais si le bruit de la moto n’aurait dû être qu’un son insignifiant pour lui, il lui fit quand même brusquement lever la tête – il connaissait ce son, et il espérait que ce ne soit pas ça. Sa journée avait bien commencé, pourtant. Et puis, non, ce n’était pas ça, bien sûr que non. L’autre savait qu’à cette heure-ci, son père était encore à la librairie. Mais d’ailleurs, quelle heure était-il ?
Trois coups à la porte l’empêchent de vérifier. « Johan ? C’est Zephÿr. » Avec un soupir, Léo ferme brièvement les yeux. Eh merde. Il est obligé de le laisser rentrer, sinon c’est avec son père qu’il va devoir s’expliquer. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas vu son oncle, et ça ne lui avait pas manqué. Zephÿr et lui avaient une relation compliquée, l’un étant extrêmement méfiant et peu enclin à accorder sa confiance, l’autre ne sachant pas vraiment comment se débrouiller avec les adolescents solitaires et revêches. Mais bon. Puisqu’il était à la porte, Léo ne pouvait pas l’ignorer s’il ne voulait pas que son père soit fâché – ou pire, déçu. A contrecœur, Léo se redressa, étirant ses jambes engourdies sans prendre la peine de fermer ses mille et un onglets ni de ranger le bazar qu’il avait mis sur la table, et il se dirigea vers la porte d’entrée, qu’il ouvrit après avoir fait voleter son porte-clés vers lui pour se saisir de la bonne clé.
« Salut. » C’était simple, mais poli. Au moins une chose qu’on ne pourrait pas lui reprocher. « Il est pas là, il est encore à la librairie. Je sais pas quand est-ce qu’il rentre. »
Tout naturellement, son regard était tombé sur la boîte, avant de remonter vers son oncle. C’était clairement pour son père, donc ça ne l’intéressait pas. Léo n’avait jamais été une fouine, une qualité qui était assez appréciée. Ne sachant pas trop quoi dire – le dialogue avec Zephÿr n’avait jamais été facile – et ne pouvant décemment pas laisser son oncle dehors, Léo se décala un peu, un signe assez clair qu’il i’invitait à rentrer, si le sorcier en avait envie.
« Y a que moi, mais tu peux l’attendre à l’intérieur si tu veux. Et puis, euh… » Il allait lui dire de faire comme chez lui, ce que Zephÿr n’aurait aucun mal à faire puisqu’il avait vécu chez eux quelques temps, mais une torsion dans son estomac le fit changer d’avis. « Tu veux manger un truc ? Ou boire un truc ? Ou les deux ? »
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Zephÿr Rosenberg
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Sujet: Re: i can never leave the past behind (léandre) Lun 20 Mai - 19:39
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— avec léandre & zephÿr —
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Le temps se fait long, trop long à son goût alors qu’il essaye tant bien que mal de se persuader que Johan est là et qu’il pourra enfin lui donner. Mais c’est le silence qui lui répond et il attend, impatient, un peu trop sans doute. Il veut mettre ça derrière lui et penser à autre chose. Finalement, c’est son neveu Léandre qui l'accueille. « Salut. » Il lui lâche un sourire gêné. « Hey, Léandre. » Ils avaient beau s’être cotoyé quasiment tous les week-ends pendant plusieurs mois, la relation entre le neveu et l’oncle était toujours indéfinissable. Compliquée. Zephÿr mentirait s’il ne disait pas que cela le touchait, d’une certaine manière. Sa relation avec sa soeur, Evania, est déjà un peu plus cordiale et plus spontanée. Avec son neveu, il a la sensation de se heurter à un mur de plein fouet. Un mur incassable, infranchissable et dans le fond, il aimerait réellement comprendre ce qu’il cloche. Ce qu’il fait mal. « Il est pas là, il est encore à la librairie. Je sais pas quand est-ce qu’il rentre. » Léandre se décale afin de le laisser entrer dans la maison, Zephÿr le remercie d’un geste de la tête. La boîte dans ses mains, il maudit l’absence de son frère mais vu l’heure, cela ne l’étonne pas au final. Merde. Il n’a pas réfléchi. Il soupire avant de ranger délicatement la boîte dans son sac qu’il laisse dans un coin de l’entrée. Respectueux tout de même, il retire ses chaussures et les dépose à côté de son sac. « Y a que moi, mais tu peux l’attendre à l’intérieur si tu veux. Et puis, euh… » Il l’observe de haut en bas. De toute façon, il s’est déjà invité chez son frère et compte bien rester jusqu’à ce qu’il arrive.
« Tu veux manger un truc ? Ou boire un truc ? Ou les deux ? » Zephÿr hausse les épaules. « Je ne dirais pas non à un verre d’eau. Merci. » Dans d’autres circonstances, il lui aurait peut-être demandé une bière mais là, bizarrement, il n’en a pas envie. Le sorcier finit par s'installer sur le canapé, attendant sagement son verre d’eau. D’ailleurs, Léandre ne tarde pas à revenir avec. « Merci. » Il le porte à ses lèvres assez rapidement avant de le poser sur la table basse. « S’il tarde trop, je repasserai, je ne voudrais pas te déranger non plus. » Clairement, au fond de lui, il ne se sent pas vraiment le bienvenu. Un peu de trop. En même temps, il n’avait pas prévu de s’imposer à son neveu ainsi. Le silence s’installe et il pèse lourd, très lourd sur les épaules de Zephÿr, qui se sent presque obligé de le briser. « Comment tu vas, en ce moment ? Les cours se passent bien ? Je suis navré, je ne prends pas assez de nouvelles. » Au moins, il l’assume. Parfois, il y pense mais sa vie le rattrape trop vite et il finit par oublier d’envoyer un message. Bien sûr, quand il voit son frère, il demande des nouvelles, mais ce n’est pas pareil que de s’adresser directement à sa nièce et à son neveu. Chose qu’il ne fait que bien trop peu. « En tout cas, les choses ont plutôt l'air de bien se passer pour Mina. Elle m’a dit que vous passiez pas mal de temps ensemble ? C'est une bonne chose. » Il ne sait pas quoi dire de plus. Il ne parlera pas de cette boîte, il préfère voir ça avec Johan et lui en parlera à son fils s’il le souhaite.
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Léandre Michaelis
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Sujet: Re: i can never leave the past behind (léandre) Jeu 23 Mai - 3:00
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— léandre michaelis & zephÿr rosenberg —
« Hey, Léandre. » Ça, ça commençait assez mal. Bien que ce soit son prénom, il n’aimait pas beaucoup qu’on l’appelle Léandre. Il préférait très clairement Léo. Toute sa famille le savait. Même Zephÿr, qui avait quand même vécu ici plusieurs mois mais qui, pourtant, continuait de l’appeler Léandre. Une fois de plus cependant, il laisse passer le prénom détesté sans faire le moindre commentaire, se contentant de s’effacer pour laisser rentrer le frère de son père. Il n’avait pas vraiment de meilleure façon de le définir, de toute manière. Les manières quelques peu froides de Zephÿr quand il était arrivé dans leurs vies lui avaient vite fait passer l’envie de le connaître, surtout juste après avoir vécu trois années de harcèlement à cause de sa traîtresse de mère. Alors lui, avec sa marque… Comment être sûr qu’il n’allait pas foutre la merde comme Alanna l’avait fait ? Son père avait beau répéter d’un ton apaisant qu’il pouvait faire confiance à Zephÿr, Léo préférait la méfiance prudente qu’il avait élevée comme un mur entre eux et que l’oncle ne faisait rien pour briser.
Il s’efface cependant, le laissant rentrer, appréciant silencieusement que Zephÿr enlève ses chaussures et les dépose près de la porte. Pour ne pas le pousser dehors maintenant qu’il l’a invité à rentrer, Léo lui propose quelque chose à boire, d’autant que lui-même commence à avoir un peu faim. « Je ne dirais pas non à un verre d’eau. Merci. » Il hocha doucement la tête, le laissant près de la porte pour partir vers la cuisine, remarquant au passage que la mystérieuse boîte avait finie dans le sac, qui avait été délicatement posé au sol. Si Zephÿr s’attendait à ce qu’il pose des questions, il allait attendre longtemps. Léo n’était pas bien curieux, ce que son oncle devait savoir après avoir vécu quelques mois avec eux. Enfin si, il l’était. Intellectuellement curieux. Il pouvait se perdre dans les livres pour satisfaire son insatiable besoin de savoir – mais les affaires des autres ne l’intéressaient pas, à plus forte raison quand il s’agissait des affaires de son père. Il lui en parlerait quand il en aurait envie. Ou pas. En attendant, on lui avait demandé de l’eau, alors il s’exécuta, remplissant deux verres avec de l’eau fraîche, délaissant les bières et les trucs à manger. Il les sortirait peut-être plus tard, si Zephÿr avait faim.
Il revint bien vite dans le salon, où son oncle s’était installé. Ce dernier le remercia quand il lui tendit son verre et Léo se fendit d’un léger sourire, posant deux doigts sur son ordinateur portable alors qu’il s’asseyait, sa main suivant son mouvement et refermant la machine, qui fut poussée à l’abri des verres, les notes de cours vite rassemblées rejoignant l’ordinateur avant qu’une catastrophe de type aquatique ne le force à tout recommencer depuis le début. Ça faisait bien trois heures qu’il grattait le papier, hors de question de devoir reprendre de zéro. « S’il tarde trop, je repasserai, je ne voudrais pas te déranger non plus. » Léo releva les yeux, un peu surpris. Il avait pensé que le fait qu’il range montrait qu’il ne dérangeait pas. Sinon il aurait été un peu plus passif-agressif et aurait tout laissé en place. Mais s’il ne connaissait pas cet oncle étrange, lui aussi ne le connaissait pas, du coup. Autant lui laisser le bénéfice du doute. Un peu. Et faire la conversation le temps que son père arrive.
« Bof, je faisais juste mes devoirs, rien d’important. Une dissertation d’histoire du monde magique. Je peux continuer ce soir, ou demain… Et de toute façon j’avais besoin d’une pause. Ça fait bien trois heures que je suis dessus. »
Lui qui était d’ordinaire si silencieux en présence de Zephÿr fut presque surpris de parler autant. Un peu gêné, il se saisit du verre d’eau qu’il avait abandonné pour boire une gorgée, jouant sans y penser avec les contours du verre, ne sachant pas trop quoi dire. Il n’avait jamais été très bon pour parler, surtout avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas tellement, au final. Il ne savait pas trop quoi lui dire. Très clairement, Zephÿr essayait de meubler le silence mais ne savait pas comment non plus. « Comment tu vas, en ce moment ? Les cours se passent bien ? Je suis navré, je ne prends pas assez de nouvelles. » Mais au moins, il essayait. Peut-être était-il temps que Léo essaye aussi, même si cette marque sur son bras lui donnait plus envie de le foutre dehors qu’autre chose. Mais son père disait qu’il pouvait lui faire confiance… Donc pour son père, il pouvait bien essayer, au moins un peu.
« Ce n’est pas comme si j’en prenais beaucoup non plus… » Il esquissa un demi-sourire un peu hésitant, avant de répondre à la question. « Mais oui, ça peut aller. » Normalement, il se serait arrêté là. Mais il venait juste de décider qu’il allait faire des efforts. Et ça commençait maintenant. « Je m’en sors assez bien, même si j’ai un peu de mal en vol… Et que je me passerai bien des cours de psychanalyse. » Sa voix était devenue un peu acide sur le dernier mot, laissant deviner tout l’intérêt qu’il portait à cette matière. « Et toi ? Toujours premier violon à l’Excelsior ? »
Ça, quand même, c’était la classe, de pouvoir vivre de sa musique. C’était d’ailleurs étrange qu’ils n’aient jamais utilisé le violon pour se rapprocher puisqu’ils étaient tous deux violonistes, Léo en amateur cependant. Son oncle avait bien dû le voir partir à ses cours, l’entendre s’entraîner pendant les weekends. Qu’il n’ait jamais utilisé ça comme point d’approche était étrange. Quoique, Léo ne l’avait pas fait non plus. La différence, c’est que lui ne voulait pas se rapprocher de cet oncle qu’il tolérait plus qu’autre chose, pas juste après avoir subi un harcèlement assez long et brutal, et avoir juste envie qu’on lui foute la paix. « En tout cas, les choses ont plutôt l'air de bien se passer pour Mina. Elle m’a dit que vous passiez pas mal de temps ensemble ? C'est une bonne chose. » Un bref rire de surprise lui échappa à la mention de sa cousine. C’est vrai que c’était la fille de Zephÿr, ce qu’ils avaient appris il y a quelques mois. Il avait été assez surpris quand elle lui avait annoncé. Puis il avait été content. Il s’entendait déjà bien avec elle, et maintenant elle faisait partie de sa famille. Les repas de Noël allaient être vachement plus animés.
« Une bonne chose ? Ça dépend. Quand je lui sers de cobaye pour ses sessions de maquillage ou ses expérimentations paillettes, je sais pas trop si c’est une bonne chose. » Son ton légèrement amusé, bien sûr, trahissait qu’il n’en pensait pas un mot. Sinon, il ne se laisserait pas faire, et il ne passerait pas son temps à lui offrir des paillettes pour remplir les stocks qu’elle vidait sur lui. « Dis-moi qu’elle a pailleté l’intégralité de ta maison. Je refuse d’être le seul à souffrir. »
Quelque part, il doutait cependant qu’elle l’ait fait. Pailleter son cousin était une chose, pourrir son lieu de vie en était une autre. C’était cependant la première fois qu’il avait une conversation aussi longue avec Zephÿr, et, de façon surprenante, c’était moins dérangeant que ce qu’il aurait pu penser. Ce qui était dérangeant, c’est qu’il avait fini son eau, et qu’il commençait à avoir vraiment faim. Si son père n’arrivait pas bientôt, il irait chercher de quoi manger pour son oncle et lui.
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Zephÿr Rosenberg
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Sujet: Re: i can never leave the past behind (léandre) Lun 24 Juin - 12:27
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Il n’a jamais réussi à correctement cerner son neveu. Craignant d’en dire trop — ou pas assez ? —, de blesser, il se montre très peu avenant. Zephÿr a moins le souci avec Evania, qui semble s’être ouverte à lui très facilement. Le sorcier ne lui dira pas, mais il se voit un peu en Léandre, vis-à-vis de son comportement, de ce côté réservé qu’il lui montre. Peut-être qu’il se trompe ? Son neveu revient, lui tendant le verre d’eau. Il le remercie. « Bof, je faisais juste mes devoirs, rien d’important. Une dissertation d’histoire du monde magique. Je peux continuer ce soir, ou demain… Et de toute façon j’avais besoin d’une pause. Ça fait bien trois heures que je suis dessus. » Ah, bon. L’oncle se souvient brièvement de certains cours d’histoire de la magie, matière qu’il trouvait peu intéressante à l’époque. Quoi qu’il en soit, il ne pousse plus les choses avec Léandre. Il a déjà bien assez imposé sa présence en venant habiter chez eux pendant quelques mois. Non, là, clairement, il doit faire profil bas s’il veut que les choses fonctionnent. Mais est-ce que c’est la solution ? « Ce n’est pas comme si j’en prenais beaucoup non plus… Mais oui, ça peut aller. » Zephÿr lui sourit légèrement. C’est déjà ça. « Je m’en sors assez bien, même si j’ai un peu de mal en vol… Et que je me passerai bien des cours de psychanalyse. » Sur le coup, Zephÿr s’étonne un peu de le voir donner ce genre de détails mais il ne va pas s’en plaindre, bien au contraire. « Et toi ? Toujours premier violon à l’Excelsior ? » D’un signe de la tête, il acquiesçe. « Oui, toujours. J’ai déjà dit à ton père de me faire signe si vous pouvez vous libérer, un soir, histoire de venir me voir. Je pourrais réserver des sièges. Si ça t’intéresse, évidemment. » Il sait que son neveu joue du violon également, mais il ignore pourquoi il n’a jamais pris le temps de discuter de tout ça avec lui. Cette passion qui l’anime depuis toutes ces années, partagée par Léandre, et lui reste de marbre. Peut-être qu’il pourrait crever l’abcès avec ça ?
Il mentionne Mina et le fait qu’il sait qu’ils sont proches, son neveu et elle. La surprise de savoir qu’ils se connaissaient déjà — en même temps, chose peu surprenante quand on fréquente la même université — et qu’ils s’entendent aussi bien. Ça l’a rassuré, sur le coup, que sa fille ait déjà une accroche à sa famille à lui, permettant de l’inclure sans trop de difficultés. « Une bonne chose ? Ça dépend. Quand je lui sers de cobaye pour ses sessions de maquillage ou ses expérimentations paillettes, je sais pas trop si c’est une bonne chose. » Ça lui arrache un rire, cette remarque. C’est vrai que Whilelmina est un sacré phénomène. Comment le nier ? Elle a apporté quelque chose à sa vie qui lui manquait et il n’est pas certain que ce soit uniquement des paillettes. « Dis-moi qu’elle a pailleté l’intégralité de ta maison. Je refuse d’être le seul à souffrir. » Zephÿr fait mine de réfléchir deux secondes avant de lui répondre, léger sourire sur ses lèvres. « Si je n’étais pas là, crois-moi que ce serait sans doute déjà fait ! Au moins, elle a quartier libre dans sa chambre. » Il avait fait en sorte qu’elle ait son espace personnel, celui auquel il n’aurait accès que dans de très rares occasions, selon ses envies à elle. Ce qu’il n’avait pas, lui, quand il était plus jeune. « Mais c’est bien si tout se passe bien entre vous. Ça me rassure. Je craignais qu’elle peine à trouver sa place mais au final, elle était toute trouvée. » Et il est vraiment ravi, bon sang. Cela ne pouvait pas mieux se passer, vraiment. « Je… » Il hésite un peu à se confier, à être sincère, mais s’il a promis à Mina de toujours le faire avec elle, il se doit aussi de le faire avec Léandre. Pour que tout se passe pour le mieux. Ce n’est tellement pas lui de prendre les devants quand il n’est pas sûr de lui. Les relations familiales n’ont jamais été son fort, et si Johan a su se reconstruire, Zephÿr peine toujours à vraiment prendre ses marques, même si l'arrivée de Mina dans sa vie a tout bouleversé, et pas forcément dans le mauvais sens. « J’imagine que je dois te remercier de l’aider à s’intégrer parmi nous. Je sais que je n’ai pas été le meilleur oncle, que ce soit pour Evania ou pour toi, même lorsque ton père m’a filé un coup de pouce immense en m’invitant chez vous. C’est pas franchement mon fort, la famille, vu le bagage qu’on transporte. » Il ne s’est jamais confié comme ça à Léandre. C'est à Johan qu'il le fait habituellement, même si là, il n'entre pas forcément dans les détails. « Si jamais l’envie te dit que l’on joue ensemble, fais-moi signe. Je pourrais même nous réserver la scène de l’Excelsior pour l’occasion. » Se rattraper, de toutes les façons possibles.
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Sujet: Re: i can never leave the past behind (léandre) Mar 2 Juil - 22:28
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C’était bizarre d’être assis dans le salon paternel avec son oncle. Ils ne s’étaient jamais vraiment bien entendus – ou plutôt, ils n’avaient fait absolument aucun effort pour s’entendre. Zephÿr n’avait probablement eu aucune envie d’apprendre à gérer le gosse méfiant, limite misanthrope, de son frère, et Léo, qui sortait tout juste d’un harcèlement aussi agressif qu’incessant, n’avait pas déployé autant d’efforts qu’Evania pour accueillir cet oncle au tatouage haï dans sa famille. Alors ils s’étaient poliment ignorés, même si l’ambiance avait été tendue quand l’adulte s’était installé chez son frère l’espace de quelques mois. S’il n’y avait eu que lui, qu’eux deux, Léo serait resté comme ça, sur ce statut quo qui semblait leur convenir à tous les deux. Mais il y avait son père, assez peiné de savoir que son frère et son fils ne s’entendaient pas. Evania, qui tentait gentiment de le pousser à la réconciliation, « au moins pour faire plaisir à papa ». Et Mina, qui, si elle le laissait casser un peu du sucre sur le dos de son père, parlait quand même de lui en bien, sans jamais le pousser vers lui mais en laissant quand même la porte grande ouverte et le tapis rouge bien déroulé.
« Oui, toujours. J’ai déjà dit à ton père de me faire signe si vous pouvez vous libérer, un soir, histoire de venir me voir. Je pourrais réserver des sièges. Si ça t’intéresse, évidemment. » Si ça l’intéresse ? Bien sûr que ça l’intéresse. Et le léger sourire qu’il ne retient pas le prouve assez. Se mettre au violon avait été comme une libération pour lui, parce qu’il avait trouvé quelque chose pour canaliser ses humeurs trop changeantes à la suite du harcèlement qu’il avait subi – et en plus, ça lui avait permis de rencontrer sa prof de musique trois ans avant d’entrer à Alféa. Il était quand même étonnant qu’ils n’aient jamais essayé d’utiliser le violon pour se rapprocher quand l’un et l’autre en jouaient, même si Léo était très loin de pouvoir prétendre à l’Excelsior. Non pas que ce soit son ambition, de toute manière. Mais pouvoir aller voir son oncle jouer, et à l’Excelsior en plus ! Il n’y avait jamais mis les pieds. Ce n’était pas vraiment son monde, quoi. Ca n’empêchait pas qu’il aurait quand même aimé y entrer, ne serait-ce qu’une fois.
« Pas dans l’immédiat, parce que mes exams vont bientôt tomber. Il paraît que c’est important, selon mon père. » Malgré la petite blague, il ne s’en inquiétait pas trop, desdits exams de fin d’année. « Et puis je n’ai pas de costume… Mais vu que mon coloc me pique mes tee-shirts, j’irai lui piquer un de ses costumes de gros riche. » Il passa sous silence le fait que ledit coloc soit un prince, histoire de protéger Lirio. « Mais j’aimerais bien. Voir l’Excelsior. Et toi. »
Il était mal à l’aise et c’était bizarre. Il était content aussi. Et c’était tout aussi bizarre. Heureusement le sujet changea bien vite, passant à quelque chose d’un peu plus pailleté, à savoir Mina. Il ne peut pas retenir son rire, et sa pique sarcastique destinée à sa cousine et à sa passion – mettre des paillettes dans la vie des gens et surtout sur son cousin. « Si je n’étais pas là, crois-moi que ce serait sans doute déjà fait ! Au moins, elle a quartier libre dans sa chambre. » Ils partagent un même rire et c’est toujours aussi bizarre pour le jeune étudiant de, pour une fois, bien s’entendre avec son oncle. Mais vu qu’ils sont deux à faire des efforts, c’est étrangement moins dur que prévu d’être un minimum sympa. Il est loin de lui déballer sa vie… Mais au moins, ils parlent. C’est déjà beaucoup comparé à il y a quelques années. « Mais c’est bien si tout se passe bien entre vous. Ça me rassure. Je craignais qu’elle peine à trouver sa place mais au final, elle était toute trouvée. » Léo ne put qu’hocher la tête en souriant.
« Mina, peiner à trouver sa place ? Ca m’étonnerait. Elle est trop extravertie pour ça. Elle n’a besoin de personne pour s’intégrer quelque part et se faire une place confortable dans la vie des gens. » Son sourire se fait un peu plus doux, mais toujours aussi honnête. « C’est un vrai rayon de soleil, c’est difficile de ne pas l’aimer. » De doux, son sourire redevient malicieux. « Interdiction de lui répéter. Sinon j’en entendrai parler jusqu’à ma mort. »
Il était bien content de parler de sa cousine. C'était un sujet facile, et agréable. Pas trop profond, sans risque de dérapages… Du moins le pensait-il. Jusqu'à ce que Zephÿr lui prouve le contraire. « J’imagine que je dois te remercier de l’aider à s’intégrer parmi nous. Je sais que je n’ai pas été le meilleur oncle, que ce soit pour Evania ou pour toi, même lorsque ton père m’a filé un coup de pouce immense en m’invitant chez vous. » Léo préféra garder le silence et le laisser finir. De toute façon, aller sans son sens serait grossier, et réfuter serait mentir. Zephÿr n’avait clairement pas été le meilleur des oncles, mais lui n’avait pas été le meilleur des neveux non plus. Mais au moins, il semblait être un bon père pour Mina, et ça, c’était déjà un bon point pour lui. « C’est pas franchement mon fort, la famille, vu le bagage qu’on transporte. » Et ça, il a l’impression que c’est dirigé directement contre lui. Parce qu’il s’est montré assez hostile au début, sans jamais vouloir expliquer pourquoi. Alors il se referme un peu, avant de comprendre avec une seconde de retard que Zephÿr parle de son père et lui, et de ce passé dont il n’avait eu connaissance que quand son oncle était entré dans leurs vies.
A nouveau, il allait prendre la parole, dire un truc, n’importe quoi. Et puis son oncle reprend. « Si jamais l’envie te dit que l’on joue ensemble, fais-moi signe. Je pourrais même nous réserver la scène de l’Excelsior pour l’occasion. » C’est un peu trop pour lui. Un peu trop de tout. Il avait beau s’être promis de faire des efforts, c’était très vite tombé dans l’intime et les sujets qu’il préférait éviter – et en plus le premier violon en personne proposait de lui réserver leur réserver la scène ? Sans réfléchir, il se lève, peut-être un peu brusquement, pour filer dans la cuisine. Il lui faut au moins ça, les quelques minutes passées à fouiller les placards, pour se calmer et ne pas perdre toute contenance. Quand il revient, il s’est un peu calmé. Ses émotions ne menacent plus de déborder, et son pouvoir ne titille plus le bout de ses doigts comme s’il allait lui échapper. Comme s’il ne s’était rien passé et qu’il ne s’était pas enfui, il pose sur la table ce qu’il tenait dans les mains – deux bières décapsulées, un paquet de chips et un bol.
« Il est bien gentil mais il prend tout son temps… Et moi, j’ai faim. »
Le paquet est vite ouvert, et le contenu versé dans le bol – ça déborde un peu, signe apparent de sa nervosité. Il ne savait pas trop quoi dire. Il n’avait jamais eu une aussi longue conversation avec son oncle et il ne s’était pas attendu à ce que ça glisse aussi rapidement vers une sincérité ouverte qu’il n’était pas encore prêt à lui offrir. Mis à part son père, sa sœur, Oleya et son psy, il n’avait parlé à personne de ce qu’il lui était arrivé – même Mina n’était pas au courant. Et il n’avait pas envie d’en parler à Zephÿr. Un jour, peut-être, mais pas maintenant. Alors il se contente de tapoter distraitement sa bouteille en verre, cherchant ses mots dans le silence que Zephÿr a le tact de ne pas briser.
« Je ne pense pas être assez bon – enfin plutôt, je ne suis pas assez bon pour l’Excelsior. J’en ai bien conscience. Je ne suis pas premier violon, moi. » Le ton est un peu taquin, mais il cache assez mal son trac, et le fait qu’il n’avait pas prévu de parler de ça. « Et puis… C’est pas trop mon fort non plus. La famille. Mis à part mon père et ma sœur. Même si Eva… Elle cherche des trucs… Qui ne changeront pas le passé. »
Sans qu’il y réfléchisse, sa main remonte vers son poignet pour frotter ses brûlures, désormais presque invisibles. Il a du mal à en dire plus, mais en même temps, il sait qu’il n’en a pas besoin. Son père lui a forcément dit que si Eva cherchait désespérément à se rapprocher de l’image idéalisée qu’elle avait de sa mère, Léo cherchait plutôt à s’en éloigner. Et il avait bien vu, pendant les quelques mois passés chez eux, l’hostilité dont le plus jeune faisait preuve à chaque fois que la plus âgée prononçait le nom d’Alanna ou parlait de leur traîtresse de mère comme si elle n’avait pas consciemment choisi Valtor et ses idéaux extrémistes plutôt que sa famille – plutôt que ses enfants. Alors effectivement. La famille, ce n’était pas le fort de Léo. Parce qu’il haïssait sa mère et qu’il en voulait à sa sœur de l’idéaliser, de préférer une traîtresse absente plutôt qu’un frère et un père qui étaient là pour elle.
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Zephÿr Rosenberg
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Sujet: Re: i can never leave the past behind (léandre) Ven 19 Juil - 11:31
I can never leave the past behind
— avec léandre & zephÿr —
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La famille, ça a toujours été compliqué. Zephÿr considère qu’il revient de loin, à ce niveau-là, que les efforts fournis ont été immenses. Mais il sait que le chemin est long, que les choses sont loin d’être terminées. Pour se reconstruire entièrement à ce niveau là, il faut du temps. Il mentirait s’il ne disait pas se voir en Léandre, parfois. Difficile à croire quand on le voit maintenant, certes, mais certaines des réactions de son neveu lui rappellent les siennes, à son âge. Quand il mentionne une invitation certaine à l’Excelsior, il ne manque pas le petit sourire lâché. « Pas dans l’immédiat, parce que mes exams vont bientôt tomber. Il paraît que c’est important, selon mon père. » Ah, c’est vrai. C’est ce genre de choses auxquelles il ne pense jamais, Zephÿr. Et en même temps, il est d’accord avec Johan : c’est important. « Et puis je n’ai pas de costume… Mais vu que mon coloc me pique mes tee-shirts, j’irai lui piquer un de ses costumes de gros riche. » Il hausse un sourcil, amusé. Si c’est vraiment un souci, il ira lui en offrir un, mais la fée semble avoir une solution toute trouvée. « Mais j’aimerais bien. Voir l’Excelsior. Et toi. » Le sorcier est ravi d’entendre ces mots. « C’est noté alors. On s’organisera ça. » Il n’oubliera pas, c’est chose sûre. Puis Zephÿr parle, en déballe peut-être un peu trop. Il balance ce qu’il ressent sans trop réfléchir aux conséquences derrière. Pourtant, il sait son neveu sur la corde sensible. Sur le coup, quand il se lève, le sorcier ne comprend pas. Ça le surprend mais il ne se lève pas pour le suivre, le voyant se diriger vers la cuisine. Il ne peut s’empêcher de se demander s’il n’y est pas allé un peu fort. Il reste quelques minutes là, dans un silence fortement déplaisant vu les circonstances, se maudissant de trop ouvrir sa bouche parfois.
Finalement, Léandre revient, armée de bières et de chips, il retient un soupir de soulagement. Tout semble aller bien… Non ? « Il est bien gentil mais il prend tout son temps… Et moi, j’ai faim. » Ça lui arrache un rire alors qu’il l’observe mettre le contenu du paquet dans le bol apporté en même temps que le reste. Il le laisse s’installer avant de prononcer quelconque mot, voyant bien que malgré ce qu’il peut bien dire, quelque chose cloche. « Je ne pense pas être assez bon – enfin plutôt, je ne suis pas assez bon pour l’Excelsior. J’en ai bien conscience. Je ne suis pas premier violon, moi. » Ça le fait sourire, Zephÿr. Il faut qu’il se laisse le temps. Le violon reste un instrument difficile.« Et puis… C’est pas trop mon fort non plus. La famille. Mis à part mon père et ma sœur. Même si Eva… Elle cherche des trucs… Qui ne changeront pas le passé. » Il n’a pas besoin d’aller plus loin pour que Zephÿr comprenne ce qu’il veut dire. Il a eu le temps de voir, il a eu le temps discuter avec Johan. Il sait que le frère et la soeur ont des opinions différentes concernant leurs mères. Il le voit à ses gestes que la conversation est difficile. « Si tu ne veux pas qu’on en parle, tu peux me le dire, il n’y a pas de problème. Je ne suis pas là pour te faire ressasser de mauvais souvenirs ou te ramener à la situation avec ta soeur. » Il préfère lui demander, juste pour être sûr. « Mais je sais que c’est difficile. Et je comprends ton point de vue, tout comme je comprends celui de ta soeur. Le passé a des répercussions différentes pour chaque personne, souvent. Encore une fois, on ne parlera pas de ça si tu ne veux pas. » Il ne dira rien de plus sur le sujet sans son accord.
« Concernant le violon, fais-tol un peu plus confiance. La clé, c’est comme pour toutes les disciplines du genre, c’est l’entraînement. Tu crois que j’suis devenu premier violon du jour au lendemain ? » Clairement pas et jamais il n’aurait pensé qu’il finirait à cette place. « Ça ne me dérange pas du tout de te filer un coup de pouce si l’envie t’en dit, si tu doutes tellement. Disons une fois par semaine, après tes examens ? A l’Excelsior, évidemment. Il faudrait que j’en parle avec ton père d’abord… » Il veut pouvoir s’investir un peu plus et quoi de mieux qu’une passion partagée pour ça ?
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Léandre Michaelis
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Sujet: Re: i can never leave the past behind (léandre) Jeu 15 Aoû - 2:22
I can never leave the past behind
— léandre michaelis & zephÿr rosenberg —
La conversation avait dévié vers un sujet extrêmement désagréable. Léo n’aimait pas parler de sa famille. Plus spécifiquement, il n’aimait pas parler de sa mère, et de tout le mal que l’absence de cette dernière avait pu leur causer. Mais, comme un idiot, il s’était jeté tout seul dans cette conversation et ne savait plus comment en sortir. « Si tu ne veux pas qu’on en parle, tu peux me le dire, il n’y a pas de problème. Je ne suis pas là pour te faire ressasser de mauvais souvenirs ou te ramener à la situation avec ta sœur. » Léo ne put qu’hocher distraitement la tête sans lever les yeux. Il ne comprenait pas la fascination presque morbide de sa sœur aînée pour cette traîtresse absente ni le besoin obsessionnel qu’elle avait de se rapprocher d’elle, ou plutôt de l’image idéalisée qu’elle en avait. Il avait été harcelé pendant trois longues années à cause des choix maternels, et voir Eva la préférer elle plutôt qu’eux était comme un affront qui lui était fait.
« Mais je sais que c’est difficile. Et je comprends ton point de vue, tout comme je comprends celui de ta sœur. » Son regard se leva comme par réflexe pour se poser sur son oncle, se tendant sans s’en rendre compte. Sa mère, c’était vraiment un sujet très sensible, et si Zephÿr disait qu’il était d’accord avec Eva… Bon, ce n’était pas ce qu’il avait dit. Il avait dit qu’il comprenait les deux points de vue, même si pour Léo, celui d’Eva était irrecevable puisqu’Alanna avait préféré sa cause merdique à sa famille. « Le passé a des répercussions différentes pour chaque personne, souvent. Encore une fois, on ne parlera pas de ça si tu ne veux pas. » Doucement, il se détendit, et son regard retomba vers sa bouteille, tandis qu’il hochait à nouveau la tête. Le sujet avait beau le travailler, il n’avait pas vraiment envie d’en parler. Il n’en parlait même pas à son père, alors à son oncle ? Bon courage. Il aurait surtout préféré changer de sujet. Parler d’autre chose, mais pas d’elle.
« Concernant le violon, fais-toi un peu plus confiance. » Et la diversion lui fut offerte par Zephÿr, qui enchaîna directement sur sa proposition de l’Excelsior qui intimidait tant son neveu. Lui, à l’Excelsior ? Bonne blague. « La clé, c’est comme pour toutes les disciplines du genre, c’est l’entraînement. Tu crois que j’suis devenu premier violon du jour au lendemain ? » Il ne put pas retenir le petit rire nerveux qui lui échappa, ni le rictus amusé qui suivit. Oui ? Pour lui, ça en avait tout l’air. Il était devenu violoniste à l’Excelsior et le neveu avait immédiatement assumé qu’il avait décroché le poste de premier violon en grillant toutes les étapes de l’avancement et de l’ancienneté.
« Bah oui ? Entre mon père écrivain et toi violoniste, ça me semblait plutôt évident qu’on avait ça dans le sang, dans cette famille. »
Et lui, alors. Lui qui écrivait et qui ne ferait probablement jamais rien lire à personne à cause de mille et un trucs qui l’empêchaient d’avoir confiance en lui. Il ne savait même pas si sa famille savait. Si son père savait. Son père qui était lui-même écrivain et qui aurait pu lui donner des milliers d’astuces, si seulement il avait su. « Ça ne me dérange pas du tout de te filer un coup de pouce si l’envie t’en dit, si tu doutes tellement. » Léo, qui avait un peu perdu le fil de la conversation, ne put que ciller bêtement. L’aider à quoi ? A écrire ? Mais comment il était au courant, déjà ? « Disons une fois par semaine, après tes examens ? A l’Excelsior, évidemment. » Ah… Oui, le violon. Focus, Léo. Le violon. Des cours de violon privés avec le premier violon en personne, à l’Excelsior. Rien que ça. Ca ne lui mettait pas du tout la pression, ça. « Il faudrait que j’en parle avec ton père d’abord… »
« Pourquoi ? Ce n’est pas comme si j’avais besoin de sa permission. J’ai quand même vingt-deux ans, je devrais pouvoir prendre mes propres décisions sans demander à mon père, je pense. » Il esquissa un sourire amusé, dénué de toute malice. « Et puis ce n’est pas comme s’il allait dire non. Depuis le temps, ça lui fera trop plaisir, qu’on essaie enfin. »
Il n’avait pas pu retenir un léger rire sur les derniers mots. Il leur avait fallu tellement d’années, pour enfin réussir à faire autre chose que s’ignorer pour des choses stupides, alors qu’ils avaient tant en commun, à commencer par le violon qu’ils pratiquaient tous les deux ou la petite famille qu’ils formaient tous les quatre – ou plutôt tous les cinq, puisque Mina était la fille de Zephÿr. Peut-être qu’elle aussi serait tellement contente qu’ils essaient qu’elle arrêterait enfin de lui prendre la tête avec ça.
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Zephÿr Rosenberg
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Sujet: Re: i can never leave the past behind (léandre) Jeu 7 Nov - 19:08
I can never leave the past behind
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Il essaye de faire de son mieux. Être une oreille attentive, se montrer présent. C'est tout un travail, mais il veut vraiment renouer avec Léandre, que les choses se passent mieux entre eux. Alors, Zephÿr tente de jouer l'oncle, le vrai, celui qui est là et qui ne partira jamais. « Bah oui ? Entre mon père écrivain et toi violoniste, ça me semblait plutôt évident qu’on avait ça dans le sang, dans cette famille. » Ça arrache un rire franc au sorcier. La remarque de Léandre est plus que pertinente. Il est vrai, qu'au départ, il avait été assez étonné d'apprendre que son frère avait écrit des livres. Bien sûr, il avait pris le temps de lire les bouquins avant de le féliciter. Les deux frères ont visiblement choisi l'art comme échappatoire et il voit bien que son neveu semble sur le même fil. C'est bien pour cela qu'il lui propose son aide pour le violon, histoire qu'il puisse travailler tout cela en toute confiance, en plus de pouvoir partager un super moment avec lui. On est loin des moments de doutes, là, il est lancé. « Pourquoi ? Ce n’est pas comme si j’avais besoin de sa permission. J’ai quand même vingt-deux ans, je devrais pouvoir prendre mes propres décisions sans demander à mon père, je pense. » Il souffle du nez en rigolant, Zephÿr. Il a raison, après tout. Il disait plus cela pour le principe, histoire que Johan soit tout de même au courant ce qu'il fait avec son fils, surtout qu'il pense qu'il serait ravi de l'apprendre. « Et puis ce n’est pas comme s’il allait dire non. Depuis le temps, ça lui fera trop plaisir, qu’on essaie enfin. » Au moins, ils sont tous les deux sur la même longueur d'onde. Et, de ce qu'il comprend, il semble plutôt intéressé par sa proposition.
Le sorcier lâche un énième rire, ne cachant point ce qu’il peut bien ressentir. « J'en parlerai à ton père juste pour qu'il le sache, pas pour lui demander la permission ! Je suis de ton avis, je pense qu'il sera ravi... mais du coup, je peux donc en conclure que tu es intéressé ? » Il veut simplement en être sûr, sait-on jamais, même s'il sent bien que c’est le cas. « Ça me ferait plaisir, en tout cas, tu sais. De partager ça avec quelqu'un, mon neveu qui plus est. Promis, je ne suis pas un tortionnaire, tu pourras prendre tout ton temps. Je m'adapterai. L'important, c'est que tu sois fier de toi à la fin de chaque cour et je m’en assurerai. » Zephÿr semble excité comme un gosse et s'imagine déjà comment les cours pourraient se dérouler, il réfléchit bien trop vite. « Je suis content, en tout cas, qu'on puisse discuter comme ça. On en a pas vraiment eu l'occasion, je crois… Je sais que je suis peut-être arrivé un peu brusquement dans vos vies il y a quelques années. » Terrain glissant dont il n’est certain en rien, il avait quand même envie d’en parler.
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Sujet: Re: i can never leave the past behind (léandre)